- 12 déc. 2017

Work in progress

Team FL

Le meilleur moment dans l'amour c'est, parait il, quand on monte l'escalier ?

Par analogie, le meilleur moment en colombophilie est il quand on monte son colombier ?

J'ai décidé de rejouer en septembre 2016. Le problème c'est que mes installations ont vite trouvé leurs limites; en effet, j'ai tout misé l'hiver dernier sur l'élevage et une fois de plus j'ai manqué de projection.

Un colombier pour 10 couples de reproducteurs, 5 box individuels pour autant de couples et un petit colombier de jeunes. Comment n'ai je pas anticipé le nombre de jeunes à accueillir quand on dispose de 15 couples d'éleveurs ?

En réalité j'y avais bien pensé mais j'avais sous-estimé la complexité administrative française.

Pour édifier un colombier dans mon "jardin" d'un hectare, j'ai du prendre rdv en mairie.

L'adjoint au maire qui scrute le moindre abri de jardin qui se construit aux alentours m'a accueilli en sortant le plan local d'urbanisme, le plan zone verte/orange et rouge car je ne suis pas loin d'une rivière, puis le plan de zone de proximité du château inscrit aux monuments historiques ! Pour construire un pigeonnier de 20 m2 dans un parc de 10 000 m2 sans aucun vis à vis, j'avais en main 5 bons kilos de paperasses !!

Bien conscient qu'il n'existe pas de liberté sans contrainte et que la vie en société doit être encadrée, j'avais quand même le sentiment d'un excès de représentation des services de l'état.

Cela m'a d'ailleurs fait abandonner ce projet, acculé par les normes dans mon environnement professionnel, je n'ai pu me résoudre à m'entêter pour mon hobby.

Je ne me suis pas entêté parce que j'avais également un joker dans ma manche ...

Notons au passage que la complexité administrative est un frein (non salutaire) à l'installation de nouvelles colonies (au même titre que la prolifération des rapaces, les voisins c..., l'urbanisation, l'individualisme et j'en passe).

Donc j'avais une solution dans ma manche. Mes colombiers actuels sont construits dans d'anciens bâtiment "en dur" de types ateliers ou remises. Dans mes pérégrinations administratives j'ai compris que, autant il est compliqué (voir impossible) de construire du nouveau, autant il est "simple" de modifier l'existant. J'ai donc fait couler une chape de 10 m sur 3 m collée aux bâtiments hébergeant mes colombiers et j'ai pu commencer à rêver.

Je vous le confirme construire un nouveau colombier est délicieux. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux mon imaginaire déjà bien fertile, se lance dans des projections pas toujours réalistes.

L'ossature de la toiture terminée laisse entrevoir le volume créé : 62 m3 de pures fantasmes colombophiles. Ils seront agencés de la sorte : 5,5 m linéaires pour les veufs, le reste pour les femelles ou les jeunes. Les mâles seront hébergés dans des box isolés pour 8 pigeons. Sur caillebotis, fermés par des portes coulissantes avec couloir devant. Les femelles (ou les jeunes) seront dans un colombier/volière muni de perchoirs sur caillebotis également.

Je ne suis pas bien fixé sur la manière d'aborder l'année prochaine et cette réflexion est exquise.

Vais je jouer au veuvage classique ou mâles et femelles au naturel ou veuvage total et là mon esprit s'égare, que c'est bon !

Je vois des entrainements se déroulant sans accrocs, des enlogements pleins d'espoir, des retours à la queue leu leu, des pôles positions sur les résultats, la découverte de couples de reproducteurs dans lesquels j'ai investi et devenir des couples d'or.

En construisant mon colombier tout m'est permis, rien ne limite mes divagations et c'est là que réside le vrai plaisir !

Team FL