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Le croisement suit toujours la consanguinité

Le croisement suit toujours la consanguinité

Steven van Breemen

Trad. M.Maindrelle

La consanguinité intense, comme nous l'avons déjà décrite, ou de toute autre forme de reproduction au sein d'une famille aura tôt ou tard pour effet d'augmenter l'uniformité des pigeons de notre colombier. C'est le premier signal que nous sommes sur la pente descendante. Avec l'augmentation de l'uniformité les chances de progresser en continuant de reproduire au sein de la lignée vont nettement diminuer. Plus nous continuons à élever au sein de la famille, plus la vitalité de notre colombier va diminuer et plus nos performances aux concours vont rapidement décroitre.

La solution est d'apporter du sang frais. Croiser ! Croiser est la seule méthode qui nous donne la possibilité d'accroître la qualité de notre matériel. C'est pourquoi le choix du matériel que nous apportons est si important! Nous devons rechercher du matériel étranger, des pigeons chez qui les traits "mordant, caractère, intelligence, rapidité et qualité musculaire" sont au moins aussi bons que les nôtre mais, idéalement, il devraient être meilleurs. Nous devons donc rechercher des pigeons à utiliser en croisement, qui nous amèneront à un niveau supérieur de qualité. Il faut être exigent quand nous recherchons notre matériel de croisement et nous devons constamment rechercher les meilleurs. Cela seulement nous aidera! Si nous gérons notre hobby comme il faut alors nous aurons développé un sens, une perspective pour nos pigeons. Cela aura des répercussions sur eux dans notre façon de choisir et d'accoupler au sein de notre colombier. L'accouplement de pigeons apparentés de façon proche conduira également à des répercussions, dans ce cas négatives. Les bonnes caractéristiques s'accumulent, mais la vitalité prend du recul. Nous devons être en mesure de voir cet effet négatif au bon moment et utiliser un croisement approprié pour rétablir à nouveau la vitalité au sein de notre colonie. J'ai toujours eu en tête le portrait du type de pigeon que j'essayais de développer, un pigeon qui peut gagner en toutes circonstances de 100 km jusqu'à, et y compris, les courses de 750 km. Des pigeons qui peuvent gagner par vent de bec ou vent arrière, sous un ciel clair ou nuageux, par temps sec ou pluvieux; c'est ce qui rend un pigeon voyageur complet. En essayant de développer ce type de pigeon, je me suis donné un très gros challenge.

Le problème, améliorer toujours la qualité, ne peut être résolu que par l'utilisation de croisement et devient de plus en plus difficile au fur et à mesure que la qualité de mon propre colombier va croissante! Cela signifie que je dois chercher le meilleur du meilleur, rechercher des pigeons uniques. Tout les autres sont juste une perte de temps et des efforts inutiles et qu'ils ne feront que nuire très rapidement aux qualités de nos pigeons. Si possible, je n'achète que des éleveurs confirmés dont les enfants directs ont fait leurs preuves sur les compétitions nationales. De cette façon j'ai acquis "Het Blauw Schoon" lors de la vente totale de Gerrit Maasdijk de Wijchen, parce que son père, en volant très fort avait remporté un ticket pour les Olympiades, et parce que ses enfants pouvaient rivaliser avec les meilleurs à l'échelle provinciale et au niveau national. Ce sont des merles blancs et une chance d'acheter un tel pigeon ne vient pas très souvent.

Parfois, je prends un risque en achetant un jeune pigeon en pleine maturité dans un colombier où les membres de la famille proche ont volé au plus haut niveau. J'ai choisi "De Bourges DUIVIN" dans une volière contenant environ 40 jeunes pigeons au colombier de Daems & fils à Bevel en Belgique. Elle s'est avérée être une soeur de leur «Bourges man» qui vola dans les dix premiers au Bourges National quatre années de suite. Son premier jeune, lorsque je l'ai accouplée à mon consanguin "Bonte Jaarling", a été en tant que yearling meilleur au monde en se plaçant second dans les concours nationaux de fond d'un jour et se classant 5e aux Olympiade dans la classe des As toutes distances. Ce que je veux dire, c'est que lorsque nous sommes au sommet, nous devons toujours être à la recherche du meilleur. Nous trouvons beaucoup plus de pigeons qui ont moins de qualité que les notres, que l'inverse. Mon exemple, Valère Desmet-Matthijs, a fait exactement la même chose. Il était seulement satisfait avec les meilleurs des meilleurs. Il a recueilli "De Goede Zwarten" de Gilbert Vandeweghe de Olsene juste après qu'il eu remporté le Barcelone International. Il en est résulté "De Kapoen". Il a obtenu une sœur de «Het Nootje" appartenant à Remi Spiers qui vivait à Leupegem; "Het Nootje" était le meilleur pigeon dans cette circonscription à l'époque. Il en est résulté "De Shonen". Il l'a refait à plusieurs reprises.

Les résultats étaient faciles à lire dans la vitalité de ses pigeons. Si la progéniture de ces pigeons nouvellement acquis, lorsqu'il les croisait avec les siens, n'avait pas fourni immédiatement un accroissement suffisant de la vitalité alors tous ces pigeons et leurs descendants étaient impitoyablement éliminés. C'est la façon dont cela doit être fait! C'est seulement en étant complet et impitoyable dans notre sélection qu'il sera possible de rester au sommet!

"Arne" est le vainqueur National d'Altona de John Engel & Arne Porsmose qui a un survol d'environ 200 km sur la concurrence. C'était un consanguin élevé sur la base de la souche Van Breemen. Son père est un fils de "De Bonte Jaarling" (Goede Jaarling) et de la "Bourges DUIVIN" et sa mère est une fille de "De Klaren II" (Goede Jaarling) et «Tosca» (Bonte Jaarling). "Arne" a honoré ses origines et a rapidement montré qu'il était aussi un reproducteur formidable.

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