Réflexions
Réflexions (30 jan 19)
Ad Schaerlaeckens
trad. M.Maindrelle
- Ce Champion hollandais avait de nouveau connu une très bonne année. Beaucoup de bons voyageurs et beaucoup de bons reproducteurs ? Hmm. "N'auras-tu pas trop de jeunes ? lui ai je demandé. C'est peut-être un problème, en effet", a-t-il dit. - Un jeune colombophile en Belgique a connu une très mauvaise année. Il prend bien soin de ses pigeons mais n'obtient toujours aucun résultat. J'y suis allé, j'ai trouvé les colombiers en bon état et les pigeons en bonne santé et je lui ai dit qu'il n'avait d'autre choix que de se débarrasser de tous ses jeunes. Ils n'avaient aucune raison d'être en retard à chaque concours. Il a fait ce que je lui ai conseillé et maintenant il a un beau colombier vide. Mais cela ne durera pas longtemps. J'ai mis en contact les deux hommes et bientôt, un groupe de pigeons néerlandais sera transféré en Belgique. GAGNANT GAGNANT
C'est un exemple d'une situation gagnant-gagnant. Pour les deux hommes, il n'y a rien à perdre, seulement à gagner. Aujourd'hui, de plus en plus de bons joueurs mettent une tournée de jeunes dans un autre colombier où ils sont joués. Une belle occasion pour le champion de vérifier la qualité des jeunes issus de ses nouveaux accouplements. Ainsi ses colombiers ne seront passurpeuplés. De plus, il peut participer à deux concours sur deux sites différents tous les week-ends. Et le colombophile qui s'est débarrassé de ses jeunes a un nouvel espoir. ÉTRANGERS
Aujourd'hui de plus en plus de colombophiles aux noms exotiques jouent les pigeons en Belgique. Ou ils forment un partenariat. Et ce ne sont pas seulement des Chinois, les Néerlandais comme Jan Hooymans, par exemple, va aussi jouer en Belgique l'année prochaine. Et bientôt, des Mexicains enverront des pigeons en Belgique pour y participer aux courses. Un beau défi pour eux. Un Américain a fait la même chose. 100 jeunes qui ont été élevés en Amérique ont été joué ici mais ce fut un échec. Je trouve que 100 c'est trop, mais je suis certains que les Mexicains vont faire mieux. Là-bas (à Guadalajara), ils jouent contre jusque 50 000 pigeons et les pigeons qui participent à de telles compétitions ne peuvent pas être de mauvaise qualité. De plus, je connais un Roumain, un Ukrainien et deux Chinois qui ont l'intention d'acheter un terrain en Belgique pour y construire un colombier. C'EST POURQUOI
Ce que ces gens ont en commun, c'est qu'ils cherchent de nouveaux défis. Ils le trouvent ici à la Mecque de notre sport. Ici, les colombophiles sont censés avoir les meilleurs pigeons. Un colombophile d'Europe de l'Est, d'Amérique du Sud (ou d'ailleurs) peut avoir les meilleurs résultats du Monde, aucun Belge n'envisagera même de prendre l'avion pour aller y acheter des pigeons. Les Belges et les Néerlandais ne sont pas les acheteurs de ce monde, ce sont les vendeurs. Du fait de meilleurs pigoens ? Les résultats des One Loft Races dans le monde entier donnent un autre son de cloche, mais "nous" avons toujours le nom et... les pedigrees. ANVERS
Ces colombophiles étrangers qui jouent des pigeons ici ne veulent pas seulement jouer en Belgique, ils ont un endroit spéciale à l'esprit : Anvers. Pouvez-vous croire que certains étrangers ne veulent que des pigeons belges avec une bague qui commence par un'6' ? (6 se réfère à Anvers). C'est à Anvers qu'ils trouvent le plus grand défi, car c'est là qu'ils pensent que la concurrence est la plus vive. Et battre les adversaires les plus forts, c'est ce dont ils rêvent. Les pigeons d'Anvers sont-ils vraiment meilleurs ? Les partisans des autres provinces ne seront pas d'accord. Mais les colombophiles sont des gens spéciaux. Je n'ai jamais entendu un colombophile dire : "Je joues si bien à cause d'une faible concurrence ". Bien au contraire. Ils prétendent tous jouer dans une zone forte. Quand un colombophile d'une autre région se débrouille très bien, on entend souvent dire qu'il devrait venir jouer ici ! EXPLICATION
La renommée des pigeons d'Anvers est probablement due à la présence d' "écrivains colombophiles" dans le passé. Ils sont tous venus d'Anvers et ont surtout écrit sur les colombophiles et les pigeons anversois. Et les gens ont tendance à penser que ce qui est écrit est vrai. Lorsque les Allemands et les Hollandais achetèrent des pigeons belges après la seconde guerre mondiale, il s'agissait surtout de pigeons anversois pour des raisons géographiques. Et si l'un de ces oiseaux était bon, Anvers était à nouveau sous les feux de la rampe. Prenons Leo Heremans par exemple Il ne serait jamais devenu si connu sans les Hollandais qui ont acheté ses pigeons. ARGENT
Le sport colombophile est en train de s'effondrer, mais curieusement, il y a de plus en plus d'argent en jeu. Quand dans les années 90, 60.000 florins (25.000 euros) ont été payés pour un vainqueur national de Saint-Vincent, les gens ont dit : "Tout simplement fou. C'est la limite». Comme ils avaient tort. Aujourd'hui ce montant (25.000 €) peut-être la commission qui est versée à un intermédiaire pour un seul pigeon. L'AVENIR
D'autres amateurs me demandent parfois comment je vois l'avenir de ce sport. Mon opinion : - Le nombre de colombophiles diminuera encore. - Mais il y aura d'autres " méga lofts ". En d'autres termes : Professionnels. - Et il y aura encore plus d'argent en jeu. Le sport des pigeons ne sera plus jamais comme il l'a été pendant tant d'années ; un sport pour l'homme de la rue. Comment retarder ce déclin ? Ici, les médias ont une responsabilité. Ils devraient accorder plus d'attention à l'homme qui a peu de pigeons et qui joue bien. Comment est la situation aujourd'hui ? Le gars qui gagne 40 prix sur 100 engagés reçoit toute l'attention, et celui qui gagne 8 prix sur 8 est totalement ignoré.