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Quelques considérations alimentaires (1)

Quelques considérations alimentaires en matière de Colombophilie

Dr Gordon CHALMERS DVM

trad. M.Maindrelle

Voici la première partie d'un travail de traduction assez important concernant l'alimentation des pigeons voyageurs. C'est une longue traduction et il y aura une dizaine de parties ...

Partie 1 (Note: Ce matériel a été publié à l'origine dans le livre de 1992 de l'Union canadienne des pigeons de course, et a subi plusieurs modifications et ajouts depuis ce temps). La graisse est le combustible principal nécessaire aux pigeons voyageurs pendant la saison des concours , et bien entendu, pour toutes les espèces d'oiseaux sauvages qui volent des longues distances, comme lors des migrations de printemps et d'automne. Il a été noté que la capacité des oiseaux à stocker les triglycérides comme réserve d'énergie est supérieure à celle des autres classes de vertébrés (Blem, 1976). Les acides gras de ces triglycérides sont majoritairement des variétés 16 et 18-carbone, et généralement, sont plus insaturés que ceux des mammifères. Les faits impliquant la graisse en tant que carburant clé pour la course ont été établis il y a de nombreuses années, et un travail considérable sur ce sujet a été entrepris au Canada par le Dr John George, ses collègues et des étudiants diplômés à l'Université de Guelph, Guelph, Ontario. Plus récemment, il semble que le professeur Rothe, qui a utilisé des pigeons dans les souffleries de Saarbrucken, en Allemagne, a réaffirmé que la graisse est le principal combustible de la production d'énergie lors des concours. Logiquement donc, fournir des régimes contenant des quantités augmentées de graisse, pourrait être très utile en fournissant les réserves de carburant très importantes nécessaires pour la course, non? Et bien, peut-être ...... La lecture de la littérature disponible sur le métabolisme des protéines, des glucides et des lipides chez les oiseaux révèle en général des informations intéressantes qui pourraient être très utiles pour préparer les pigeons aux concours. Voici quelques faits tirés de la littérature scientifique pertinente sur les oiseaux. Tout d'abord, chez les oiseaux, on sait que moins de 4% de la graisse de dépôt, c'est-à-dire la matière grasse trouvée dans la cavité du corps, sous la peau, etc., est réellement produite dans ces endroits. Où donc est synthétisée effectivement la grande majorité de la graisse ? Et bien, pas étonnant, chez les pigeons le foie est l'organe majeur dans lequel la plus grande quantité de graisse est produite. En effet, chez les oiseaux, environ 47% de la graisse produite dans le corps est produite dans le foie, 44% dans le squelette, 7% dans la peau et 2% dans l'intestin. On sait que lorsqu'on tient compte des poids relatifs des tissus, le foie des oiseaux est 20 fois plus actif par unité de poids dans la production de graisse que le squelette.

Cependant, il est intéressant de noter que la moelle osseuse est un autre site important pour la production de graisse chez les oiseaux, et que la moelle osseuse développe elle-même l'équivalent d'environ les deux tiers de l'activité productrice de graisse du foie. Après qu'elle soit produit dans le foie, la graisse est transportée dans la circulation sanguine jusqu'aux zones de dépôts pour être stockée, et fait très important, également aux muscles assurant le vol où elle sert d'approvisionnement en carburant disponible pour le vol soutenu. Jusqu'ici c'est très bien, mais il y a certains points intéressants à considérer .... La logique voudrait que l'ajout de graisses supplémentaires à l'alimentation des pigeons voyageurs aide le foie dans sa production, et viendrait s'ajouter à la quantité de graisse produite normalement par le foie, pour être ensuite exportées vers des sites de stockage. En fait, il y a plusieurs années, une étude a montré que l'ajout d'huile végétale, de l'huile de maïs (une huile végétale est simplement une graisse liquide) de l'ordre de 5% à l'alimentation des pigeons voyageurs, amélioraient les performances au delà de 300 km, alors que les oiseaux qui n'avaient pas reçu d'huile de maïs montraient des performances plus médiocres dans l'ensemble. L'ajout de graisse à l'alimentation devrait aider le corps à construire ses réserves de graisse. Mes lectures, autour du sujet des besoins énergétiques des oiseaux, ont révélé des informations très intéressantes, surprenantes et potentiellement utilisables dans la préparation des pigeons aux concours.

Les faits suivants doivent être pondérés, analysés et s'ils sont jugés valables, doivent entraîner des actes en conséquence: Point # 1 - Des niveaux élevés de graisse dans l'alimentation des oiseaux vont diminuer la quantité de graisse produite par le foie (Griminger, 1986). Point # 2 - Des niveaux élevés de protéines dans l'alimentation des oiseaux vont diminuer la quantité de graisse produite par le foie! Point # 3 - Des niveaux élevés de glucides dans l'alimentation des oiseaux augmenteront la quantité de graisse produite par le foie (Griminger, 1986). Dans une étude chez des poulets, il a été constaté que l'ajout de 10% d'huile de maïs à l'alimentation des jeunes poussins diminuait réellement la production de graisses dans le foie d'un surprenant facteur de 40%!

Cependant, il est important de noter que lorsque les quantités de glucides dans l'alimentation sont maintenues à un niveau constant, les niveaux élevés de graisses alimentaires n'interfèrent pas avec la production de graisse par le foie!

Un autre point important est que la graisse stockée dans le corps, y compris les muscles de vol, est obtenu non seulement par la production dans le foie, mais aussi par les graisses absorbées dans la ration alimentaire au travers la paroi de l'intestin

( à suivre )

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