L'histoire de Huyskens van Riel (3)
L'histoire de Huyskens van Riel (3)
Ad Schaerlaeckens
Trad M.Maindrelle
LOUIS MICHIELSEN
Un autre pigeon important importé par Huyskens van Riel fut «De Witzwinger van 1936», acquis chez Louis Michielsen. Il a été accouplé à 'Boerinneke' et de ce couple est né 'De Steek' qui à son tour est devenu le père de 'De Zot'. 'De Zot' est né en 1946, la même année que les trois frères «de Late Bange », «de Grote Lichte» et «de Verroeste» ont vu le jour. Ces frères célèbres avaient 'de Bange' comme père et 'de Gestuikte duivin' de Jos van den Bosch comme mère. Nulle part ailleurs vous ne trouverez dans les rapports ou les articles sur Huyskens van Riel une référence à 'de Gestuikte duivin' ou aux autres pigeons van den Bosch. Nous ne pouvons pas blâmer les journalistes. Van Riel et son compagnon, comme on dit, ont juré sur leur mort de ne pas mentionner à qui que ce soit leurs nouvelles introductions, avec lesquelles ils avaient eu tant de succès,.
'De Late Bange', l'un des trois frères a gagné: Angoulême 610 pigeons 3e Le Bourget 999 pigeons 3e Angoulême 4 325 pigeons 7e Libourne 2 311 pigeons 7e libourne 2 431 pigeons 4ème International Pau 1 096 pigeons 10ème et nombreux autres grands prix.
Vous pouvez voir que ce sont toutes des courses de fond. Nous laisserons de côté les autres performances de ces terribles frères, mais nous voulons mentionner que van Riel s'est rendu à Gand avec 'de Grote Lichte' et 'de Late Bange' pour les inscrire sur un concours interprovincial d'Angoulême. Ils sont arrivés ensemble, et contre environ deux mille pigeons, ils ont remporté le 4ème et le 5ème prix.
BEAUCOUP DE TOP PIGEONS
Comme mentionné plus tôt, Huyskens van Riel en 1946 a élevé un panier plein de pigeons supérieurs. L'un d'entre eux était le «16», un fils du «Steek», qui à son tour provenait de la «Boerinneke».
- Comme yearling le '16' a remporté 18 prix, un pour chaque course effectuée. Parmi eux un 1er de Saint Quentin, pas tout à fait 200 km, mais aussi le 8ème de Limoges (2.805 pigeons), le 13ème d'Orléans (1.039 pigeons), le 10ème d'Angoulême (4.520 pigeons) le 24ème de Libourne (2.331 pigeons) , le 3ème de Saint-Vincent (1637 pigeons) et le 12ème de Barcelone International contre 3300 pigeons, il n'a jamais manqué, il a volé au sommet de 100 à 1000 km!
-"De Steek" lui-même (un fils de "Boerinneke") a gagné pas moins que 4 premiers prix à l'Union d'Anvers. Il a été acheté par le Néerlandais Piet de Weerd.
- 'De Bliksem', un frère de 'de Steek' a également remporté également quatre premiers prix à l'Union d'Anvers.
-De Wittekop était le moins connu des pigeons de 46, mais pas parce qu'il n'était pas aussi bon. En tant que yearling, il a remporté 20 prix sur les 21 courses effectuées.
- Au sujet des autres voyageurs vedettes comme 'de Jonge Vendome', 'Zotteke et' de Baard ', nous en parlerons plus loin. Ce que de nombreux champions du sport colombophile ont en commun, c'est qu'ils ne sont jamais satisfaits, Jef van Riel était l'un d'entre eux. Il avait déjà, avec les descendants de «de Boerinneke» et son frère «de Bange», des pigeons presque imbattables , mais sa soif de mieux faire n'était pas encore satisfaite.
Dans la région où il jouait, il y avait un pigeon que craignait Jef van Riel, un pigeon qui répondait au nom, «de Vendôme» Ce pigeon avait remporté le 1er prix à l'Union d'Anvers sur Vendôme par gros temps, et van Riel ne pouvait plus dormir jusqu'à ce qu'il le possède. Il a été adduit dans son nouveau colombier et ... a remporté le 1er Provincial sur le très difficile concours de Saint Vincent, 1000 km. Ce jour-là, un seul pigeon rentra chez lui, 'de Vendôme' et ... Huyskens van Riel avait enlogé un seul pigeon. Il remporta le 5ème national. Il a été accouplé à une femelle van den Bosch et ce couple a produit: «de Jonge Vendome», c'était bien sûr en 1946!
Plus tard, le «Jonge Vendome» sera acheté par Hector de Smet. Ce dernier en vendit ( ou donna ) un jeune à Catrijsse qui deviendrait le père des 'de Witte-kele,' de 90 'et' de Draaier '; Tous les trois ont remporté un 1er National pour Catrijsse !!
Le type des pigeons Huyskens van riel
Les performances des pigeons Huyskens van Riel, immédiatement après la guerre étaient sans précédent, mais des beautés ces pigeons ne l'étaient définitivement pas. Jef van Riel ne se souciait que de deux choses, leur origine et leur performance, le reste était secondaire. Petit, grand, aile, dos? Ce sont des choses qui ne lui importaient pas. Seuls les pigeons ayant une mauvaise gorge étaient retiré sans relâche.
Ainsi, il arrivait que parfois des pigeons soient élevés qui n'étaient pas bien beaux , tels que: «Het Zotteke» de l'année, vous l'avez deviné, 1946. C'était un mâle incroyablement petit et il fut inscrit dernier pigeon marqué pour un concours sur Orléans en 1947. C'était un vrai temps de pigeon ce jour là et le mieux placé pour gagner était un certain Louis Bogaerts de Willebroek.
Huyskens van Riel avait les meilleurs pigeons, personne n'était en désaccord là dessus, mais Bogaerts avait un pigeon qui pouvait rivaliser avec eux "sur un concours difficile" Le jour venu, les pigeons furent libérés sur Orléans, et le bon de Bogaerts était chez lui, très tôt ! Mais, pas assez tôt, semblait-il. "Het Zotteke" avait dominé le favori pour la victoire. Bogaerts était tellement impressionné que dans le fameux «Koffiehuis» d'Anvers, il proposa à Van Riel de lui vendre le pigeon. "Un pigeon si bon qu'il a pu battre mon champion doit être un super pigeon", a déclaré Bogaerts et il a offert 5 000 BFR. «D'accord, il est à vous, dit van Riel, mais je crains que lorsque vous voyez le pigeon, vous vous sentiez trompé, si c'est le cas, vous pouvez choisir une paire de jeunes.» Bogaerts a conclu que Van Riel devait trop parler. Avec un pigeon qui peut gagner dans un tel temps, vous ne pouviez pas être dupé.
STUPEFAIT
Le lendemain, avec 5 000 Bfr dans sa poche, il se tenait devant la porte de Van Riels. Quand il a vu le petit mâle incroyablement vilain, il l'a rendu et a juré qu'il n'achèterait plus jamais un pigeon sans l'avoir vu. Il n'est pas rentré à la maison avec 'het Zotteke' mais avec une paire de jeunes. Deux semaines plus tard, il y avait un autre concours sur Orléans. Encore une fois les pigeons ont du affronter un temps difficile et 'het Zotteke' fut le premier une fois de plus ... Bogaerts se tira les cheveux en offrant cette fois 10 000 Bfs et une toute une série d'excuses. Malgré la possibilité de réaliser un gain de 100% en seulement quatorze jours, l'offre a été refusée.
'Het Zotteke' n'était plus à vendre. Sa prochaine destination était St. Vincent, une course de 1000 km. Il fut poolé sur toute la largeur du tableau, 9 doublages différents inclus et remporta tout, y compris le National !! Il ramena à la maison une somme d'argent inouïe à ce moment-là. Par la suite, ce minuscule petit mâle gagnera un 3 ème National Libourne, un 16ème National Chateauroux et un 7ème National Saint Vincent, contre une moyenne d'environ 3.000 pigeons.
BIEN SÛR
Sans surprise, à l'apogée des Huyskens van Riel, le nombre de pigeons joués tomba drastiquement. Au lieu d'enloger eux-mêmes des pigeons et d'être battus, les amateurs préféraient attendre les pigeons chez Huyskens van Riel. Des week-ends avec une centaine de spectateurs n'étaient pas rare. Un jour, avant que les pigeons n'arrivent, un taxi entra d'où sortit un géant, faisant beaucoup de bruit. C'était un concours sur Tours (6 juillet 1947) et Huyskens van Riel en avait engagé 6 'dans la bataille.' Le gentleman bien habillé s'était à peine installé quand un groupe de dix pigeons arrivèrent. Cinq tombèrent, et leurs bagues caoutchouc furent dans l'horloge en un éclair. Une minute et vingt-sept secondes plus tard, le 6ème pigeon fut constaté. Les spectateurs étaient perplexes et François, le fils de Jef, entendit le géant du taxi s'exclamer: «Amai, Amai, une chose que je n'ai jamais vue» Ces six pigeons remportèrent au provincial les 5, 6, 7, 8, 9 et 17 contre plus plus de 2 000 pigeons.
Quand François a demandé à son père qui était ce gros monsieur dans le taxi, «qui a fait tellement cas de lui-même.» Jef répondit: «Reste tranquille mon fils c'est Jan Marissen, un concurrent.» Il ne savait pas à l'époque qu'en juste deux courtes années, il devrait s'incliner devant le même Marissen et son frère. La carrière des frères fut tout aussi spectaculaire que courte. L'année qui suivi, ils pouvaient à peine voler un prix. Mais leur super année fut si superbe qu'elle occupe un chapitre spécial dans les annales du sport colombophile belge.
( à suivre )