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Le Mycoplasme

Le Mycoplasme

par le Dr Colin Walker

B.Sc. B.V.Sc. M.A.C.V.S (santé aviaire)

© Traduction Martial Maindrelle

Le mycoplasme est un problème de la saison des concours. C'est ce qu'on appelle une maladie primaire érosive. Beaucoup de vétérinaires conviennent que les mycoplasmes par eux-mêmes ne causent pas de maladie et, en fait, dans des expériences où les pigeons en bonne santé ont été délibérément infectés ils ne sont pas devenus malades. Toutefois, les organismes sont à l'origine de blessures superficielles de la muqueuse des voies respiratoires, permettant à des organismes secondaires, notamment le Chlamydia, ou des bactéries (comme E. coli) et des champignons (tels que Aspergillus), de s'établir.

Ainsi, le Mycoplasme, bien que n'ayant pas une incidence directe sur la santé, a un grand effet sur les performances en course. L'incapacité à contrôler le problème d'une équipe infectée rend toutes les tentatives de succès sans espoir.

Certains vétérinaires néerlandais indiquent que près de 90% des équipes sont affectées et toutes les équipes sont susceptibles d'être touchées à moins qu'elles n'aient été traités récemment. Les pigeons hébergeant les organismes du Mycoplasme ne peuvent pas atteindre la super santé et parvenir à des top résultats en concours.

Les mycoplasmes sont des pathogènes primaires de l'appareil respiratoire et les symptômes affichés par les pigeons dépendent de la partie du système respiratoire qui est touchée. Dans la gorge, le nez et la trachée, les signes sont similaires à ceux du Chlamydia. Toutefois, le mycoplasme cause notamment des changements inflammatoires dans les 20 - 30% supérieurs de la trachée-artère, causant une accumulation de mucus et les oiseaux qui ont un grognement cassé ou muqueux qui siège dans les voies aériennes supérieures me font toujours penser au Mycoplasme.

Lorsque les sacs aériens sont touchés, les oiseaux ne peuvent pas respirer correctement et ainsi, même si l'atteinte est modérée, l'exercice est fatigant et parfois force les pigeons à se poser sur la surface la plus proche disponible, ce qui peut être un arbre ou un bâtiment près du colombier. En raison de la difficulté à respirer, les muqueuses et les muscles peuvent virer au bleu et en raison de l'incapacité à s'exercer, le tonus musculaire et la mise en forme de course peuvent ne pas venir. Les sacs aériens régulent les fluides dans le corps par le contrôle de l'évaporation de l'humidité à leurs surfaces. Lorsqu'il est malade une humidité excessive est perdue et le pigeon, par conséquent, a besoin de boire plus, même après un exercice modéré, sinon il court un risque de déshydratation. Souvent, cependant, les signes sont très subtiles et peuvent-être simplement une dégradation des performances.

Comme le Chlamydia, le Mycoplasme est plus susceptible de provoquer une maladie lorsque les oiseaux sont stressés. La Mycoplasmose est une maladie difficile à diagnostiquer chez l'oiseau vivant. Seuls certains laboratoires peuvent mettre en culture le Mycoplasme et c'est une procédure coûteuse. Des tests sanguins sont utilisés pour diagnostiquer la maladie chez les poulets. On note des changements à l'autopsie, à la fois visibles et microscopiques, qui suggèrent la maladie. Des changements sont également possibles sur les frottis fécaux et les écouvillonnages de jabot chez les oiseaux touchés. Une bonne réponse à court traitement de Doxy-Tylosine confirme également le diagnostic

Gestion Que doit faire le colombophile si le problème est diagnostiqué? • Un profil de santé, c'est à dire l'examen soit de la salive soit des excréments, afin d'évaluer les maladies simultanées qui peuvent nécessiter un traitement et des soins généraux continus pour assurer une bonne réponse aux médicaments. • Un retour progressif à l'exercice. Il y a toujours avec une infection respiratoire une convalescence prolongée habituellement de 1 à 3 semaines. Les oiseaux doivent avoir le temps de récupérer leur forme une fois que le médicament a maîtrisé l'infection. Ils ne doivent pas être contraints de voler autour du colombier et une fois qu'il est évident que leur vigueur pour le vol est rétablie, il faut commencer par de courts lâchers (moins d'1/2 heure). Observer les oiseaux de près à la recherche de signes d'essoufflement à l'atterrissage au retour de ces lâchers et seulement quand ils gèrent ces courts lâchers on peut augmenter la distance. Lorsque des lâchers de 1 à 1,5 heures se passent bien il est temps de reprendre les courses. Dans les colombiers bien gérés, sans autres problèmes de santé, la réponse au traitement peut cependant être rapide et j'ai eu une expérience intéressante où deux colombophiles, tous les deux ayant eu le diagnostic de mycoplasmose posé sur leurs équipes, ont réussi à obtenir les1er et 2ème Fédéral (3000 pigeons) dans un concours de fond d'un jour de 750 km 3 semaines seulement après le traitement. • Une bonne alimentation, de bons soins et un complément vitaminique approprié accélèrent la guérison. Médicaments. Le choix du médicament est parfois tributaire de la participation d'organismes secondaires comme le chlamydia et la bactérie E. coli. Le Baytril peut être utilisé avec précaution pendant la course. D'autres antibiotiques tels que la Doxycycline, la Tiamuline ou le Tylan sont efficaces. Toutefois, la recommandation actuelle est de donner de la doxycycline et de la tylosine combinées. Un premier traitement d'habituellement 5 à 10 jours est donné en fonction de la gravité de l'infection avec plusieurs traitement de suivi, généralement de 2 à 3 jours toutes les 2 à 3 semaines jusqu'à ce que l'on soit sûr que les oiseaux vont bien. La préparation habituellement utilisée en Australie est Doxy-T qui contient la Doxycycline et la Tylosine. Dans certaines fédérations, en Australie, il existe un risque important de ramasser de virulentes souches de Mycoplasme dans le panier de concours. Dans ces régions et ces Fédérations, l'association de médicaments antibiotiques est donnée tout au long de la saison pour contrôler le problème, en général pendant 2 à 3 jours toutes les 2 à 3 semaines selon la gravité du problème et le contrôle réalisé.

Dr. Colin Walker BSc. BVSc. MACVS (Avian Health)

Melbourne Bird Veterinary Clinic

Australia

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